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Venant tout juste de terminer sa collaboration sur la Statue de la Liberté, Gustave Eiffel est au sommet de sa carrière. Le gouvernement français veut qu’il crée quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, mais Eiffel ne s’intéresse qu’au projet du métropolitain. Tout bascule lorsqu’il recroise son amour de jeunesse, Adrienne. Leur relation interdite l’inspire à changer l’horizon de Paris pour toujours. Avant même que le film commence, nous sommes prévenus : cette histoire est librement inspirée de faits réels. En effet, comme nous disposons de peu d’archives sur la vie privée de cet ingénieur, le scénario alterne entre leur histoire d’amour éphémère, et la construction de cette tour, qui lui serait dédiée.

Pour l’anecdote, il faut savoir que la scénariste française Caroline Bongrand termine d’écrire Eiffel à la fin des années 1990. Après plus de vingt ans de recherches où elle propose ce projet, entre autres, à Gérard Depardieu, Luc Besson, Christian Fechner, Christophe Barratier, Olivier Dahan ou encore Ridley Scott, c’est en 2017 que le producteur François Hamel accepte ce défi aux côtés du réalisateur Martin Bourboulon (connu pour ses lucratives comédies Papa ou Maman et sa suite). Avec un modique budget de 24 millions d’euros —rien que ça!— ils réussissent un pari visuel risqué et nous immergent dans la France de la Belle Époque. Une jolie prouesse technique soignée, entre autres grâce aux effets spéciaux réalisés par l’équipe qui était sur Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.
C’est donc en toute logique que le film prend forme de manière alternée : entre la première rencontre entre nos deux protagonistes autour des années 1860 et lorsqu’ils se recroisent en 1887, à la veille de la création de la tour de fer. Malheureusement, le montage du film où l’alternance des différentes temporalités ne fait qu’osciller est confuse. Les personnages, devant avoir parfois 25 ans de plus ou de moins, ne sont pas grimés d’une époque à l’autre, nous mettant souvent face à une incompréhension narrative.

Rapidement, l’histoire d’amour improbable prend le devant sur la construction de la Tour Eiffel, nous laissant sur notre faim. Un parti-pris assumé jusqu’à la fin du film où l’ellipse temporelle est la goutte d’eau de rose qui fait déborder ce vase de trop-plein d’amour, appuyé par une musique qui ajoute un air de pathos à tout dialogue dramatique.
Heureusement, l’aspect « biopic » et davantage documentaire est ce qui nous maintient accroché jusqu’au bout : c’est avec grand intérêt que nous découvrons les séquences sur les difficultés de construction de la tour et de ses fondations, les systèmes de caissons à air comprimé, ou encore les obstacles entourant son financement. La séquence de finalisation de construction du premier étage est indéniablement la meilleure scène du film, qui met en avant d’excellents effets spéciaux, texturés et immersifs.
Côté acteurs, alors que nous sommes subjugués par le travail de Romain Duris et d’Emma MacKey, ici, ils peinent à nous convaincre, en parti à cause des dialogues qui sonnent faux et de certains passages peu crédibles, laissant place à plusieurs incohérences narratives et non-justifiées.

Malgré cela, les effets spéciaux, le travail de la lumière, les costumes et les décors sont de qualité, nous immergeant dans la narration au pays des impressionnistes. Un voyage visuel réussi où malheureusement la magie narrative n’est pas au rendez-vous.
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