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Présenté lors du FNC, The Girl with the Needle de Magnus Von Horn nous plonge dans la vie de Karoline, une ouvrière vivant dans la précarité qui travaille d’arrache-pied pour payer son loyer dans ce Danemark d’après-guerre. Après être tombée enceinte de son patron, elle essaye d’avorter, mais sa tentative échoue. Elle croise le chemin de Dagmar, qui se présente comme une bienfaitrice qui l'aidera de trouver une famille d'adoption, contre un peu d’argent. Retour sur un récit saisissant et frappant.
D’emblée, The Girl with the Needle plonge dans une ambiance lugubre, terne et frappante renforcée par le noir et blanc constant. Le film témoigne des conditions sociales déplorables, avec des logements loin de la salubrité, les difficultés financières et la difficulté de vivre quand le monde est détruit socialement, économiquement et historiquement.
Le film inspiré de l’histoire vraie d’une tueuse en série danoise montre des images rudes, qui sont un miroir déchirant de l’époque.
Copenhague, 1919, dans une ère post-Première Guerre mondiale. Karoline est une jeune femme sans nouvelles de son mari parti à la guerre, qui perd son travail après avoir été reniée par la famille de son patron duquel elle est tombée enceinte. Sans aucun support et sans aucune aide, elle tente de se tourner vers la ressource la plus flagrante : l’avortement, qui échoue.
Quelques mois plus tard, après avoir donné naissance, Karoline retrouve Dagmar, qui lui avait expliqué quelques mois plus tôt être à la tête d’une agence d’adoption (clandestine) qui permettrait à son nouveau-né de trouver une famille qui saura subvenir à ses besoins. Pour la bienfaitrice, « It makes sense we help each other ».

Karoline finit par se lier d’amitié, ou plutôt développe une complicité, une sympathie avec la bienfaitrice, qui cache en réalité un engrenage funeste.
The Girl with the Needle installe chez le spectateur un malaise, mais aussi un pressentiment grandissant que quelque chose ne tourne pas rond.
Tout au long du film, Magnus von Horn nous confronte à un sentiment d'impuissance devant ces femmes qui sont laissées à elles-mêmes.
Si le film se concentre majoritairement sur Karoline, on comprend bien vite les enjeux qui touchent les autres femmes venues elles aussi se libérer de l’enfant qu’elles ne souhaitent pas garder, surtout en pensant aux conditions de vie déplorables alors qu’elles se font faire miroiter une famille d’avocats ou de médecins qui permettront à cet enfant de grandir en bonne santé.
Bien que The Girl with the Needle se concentre principalement sur le parcours de Karoline, le film révèle rapidement les enjeux auxquels font face les autres femmes dans la même situation.
Elles cherchent à se libérer de l’enfant dont elles ne peuvent pas assurer la survie et quand Dagmar leur fait miroiter une vie meilleure pour leur nouveau-né, en leur promettant des familles d'avocats, de médecins ou d'autres personnes influentes, capables d'assurer un avenir sain et prospère, elles pensent faire le bon choix. En réalité, derrière ces promesses se cache une réalité bien plus sombre, où l'espoir et la manipulation se mêlent.
Magnus Von Horn ne cherche pas à juger, ou à remettre en question les choix qui sont faits, il nous expose l’histoire. Il nous montre le courage d’une femme qui se bat pour sa vie, qui tente de naviguer dans ce monde détruit et insensible où chacun se bat pour soi-même. Qui sommes-nous pour juger ?
Les images entièrement en noir et blanc contribuent au climat presque anxiogène et ne dénaturent pas les différentes émotions qui nous traversent, comme la colère, l’angoisse et la compassion, et permettent au contraire de prendre un peu plus de recul ou de nous distancer de certaines scènes plus crues.
The Girl with the Needle est un film poignant qui est probablement l’un des meilleurs de l’année et, plus personnellement, mon coup de cœur du FNC.
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