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Jusqu'à jeudi soir, le 20 avril, je ne croyais pas à la réincarnation. Mais après avoir vu le spectacle hommage à Brel du Belge Olivier Laurent, au Théâtre Maisonneuve, je dois me rendre à l’évidence, Jacques Brel s’est réincarné.
Accompagné au piano, aux percussions, à la contrebasse et à l'accordéon, durant 90 mémorables minutes, sans entracte, Olivier nous a offert une enfilade de tubes du regretté chansonnier Jacques Brel, décédé en 1978 à l'âge de 49 ans. Incidemment, dans le brouhaha des applaudissements et de l'ovation debout de la fin, le performer a présenté ses quatre excellents musiciens dont je n'ai hélas pas pu saisir les noms.
Oivier Laurent aurait pu s’approprier les chansons de Brel en les revisitant à sa manière. Mais comme il est un imitateur des plus talentueux, il ne fait pas qu’évoquer Brel en chansons, il l’invoque, il le conjure, et Brel se réincarne en lui. La possession est rendue évidente par une certaine ressemblance physique, mais surtout par l’attitude, la posture, la gestuelle, les intonations, etc. Bref, c’est la totale. J’ai ouï-dire (mais peut-être n’est-ce qu’une autre fausse nouvelle?) qu’Olivier doit être exorcisé après chacune de ses représentations afin de reprendre le contrôle de son corps et de son esprit.
C’est un Jacques Brel sur les amphétamines que nous propose Olivier. Son énergie est débordante, explosive, étourdissante! Ses interprétations sont époustouflantes. Il se donne, se donne, se donne encore et perd probablement un kilo par représentation. Il joue chacune des chansons comme si c’était la dernière fois qu’il allait l’interpréter. À tel point qu’il cède régulièrement à la tentation de surjouer, ce qui n’est pas sans nuire à notre compréhension du texte qu’il nous livre tout en se démenant comme un diable dans l’eau bénite (que Dieu me pardonne cette analogie!). La possession n’est pas sans conséquence.

J’ai perdu au moins la moitié des paroles des chansons. Est-ce uniquement à cause de la stupéfiante intensité de son jeu? Ou est-ce également imputable au débit rapide de plusieurs des tubes interprétés, de l’accent qu’il se donne pour incarner voire imiter Brel, du fait qu’il chante trop près du micro, ou encore de ses fréquents éclats de voix? Je me pose encore la question du comment et du pourquoi. Olivier nous a judicieusement fait remarquer que chacune des chansons de Brel raconte une histoire : raison de plus pour l’auditeur de bien en saisir les mots, qui m’ont trop souvent échappé.
Pour la chanson Quand on a que l’amour, cinq micros sur pied ont été disposés sur scène. Olivier s’est déplacé successivement de l’un à l’autre pour imiter tantôt Brel, tantôt Yves Montand, Gilbert Bécaud, Charles Aznavour, et Johnny Hallyday, dans le but évident de nous démontrer qu’il est un excellent imitateur, et qu’il peut donc se laisser posséder par d’autres célébrités. L’exercice a été plutôt convaincant.
Au cours de la soirée ce n’est rien de moins qu’un bouquet de vingt chansons que nous avons reçu, parmi lesquelles on a, entre autres, retrouvé Bruxelles, Jef, Les vieux, Au suivant, Mathilde, Les bonbons, Les bourgeois, La chanson des vieux amants, La quête, La valse à mille temps, Le plat pays, Madeleine, Ces gens-là, Ne me quitte pas, Amsterdam, Voir un ami pleurer.
La dernière chanson, offerte en rappel, Voir un ami pleurer, a été interprétée en duo virtuel avec Jacques Brel. En effet, Olivier se tenait à un micro et un deuxième micro, d’allure rétro, était éclairé lorsque la voix enregistrée de Jacques se faisait entendre en remplacement et continuité de celle d’Olivier. Durant le va et vient de l’éclairage d’un micro à l’autre, on en arrivait à ne plus distinguer à qui appartenait la voix que l’on entendait. L’illusion était parfaite.
C'est un spectacle - donné par un interprète d'une exceptionnelle intensité, qui verse aisément dans la théâtralité - que tous les inconditionnels et nostalgiques de Jacques Brel se doivent de voir.
Olivier Laurent est actif sur Facebook : pour le dénicher, cherchez « Page Olivier Laurent ». Son site internet étant présentement en construction, vous pouvez néanmoins retrouver Olivier sur le site siternet de SBM Production.
Sachez que Brel! Le spectacle se transporte au Petit Champlain à Québec, les 24, 25 et 26 avril courant, et qu’il reviendra au Théâtre Maisonneuve le 16 janvier prochain. Voyez en les détails, respectivement ici et la.
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