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Le Festival des Arts de Saint-Sauveur (FASS) dure depuis 33 ans. Je n’y suis pas présente depuis autant d’années, mais presque, car c’est toujours un plaisir pour moi d’aller dans les Laurentides et d’assister à quelques spectacles, en compagnie de la famille ou d’amies.
Et tant qu’à être dans la région, on en profite pour se rendre tôt et prendre un repas dans un resto ou un pique-nique dans un parc !
Guillaume Côté. Crédit photo: Karolina Kuras
C’est le fabuleux danseur Guillaume Côté qui signe la direction artistique du FASS depuis 2014 ; auparavant, c’était la magnifique première danseuse Anik Bissonnette. Il va sans dire qu’avec de tels artistes à la tête de la programmation, le public friand de danse et de musique sera comblé par la variété des spectacles présentés.
Pour ce festival voué à la découverte et au rayonnement de la crème des chorégraphes, des danseurs et des musiciens, Guillaume Côté et le directeur général Étienne Lavigne ont programmé six spectacles de danse et deux de musique. Ces spectacles payants ont lieu sous le Grand Chapiteau.
Musique (Ces deux spectacles sont cependant déjà complets.)
Alexandra Stréliski, compositrice et pianiste, présentera son dernier album Néo-romance, accompagnée d’un trio à cordes. Tandis qu'au menu de l’Orchestre Métropolitain, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, on entendra des œuvres de Strauss, Brahms, Bizet, De Falla, Bernstein et d’autres.
Danse
Plusieurs styles de danse sont présents dans la programmation du FASS 2024 pour ces spectacles en salle présentés à 20 h.
Le 24 juillet, la Gibney Company, en provenance de New York, présentera quatre numéros de trois chorégraphes. Pour les deux premiers numéros, la chorégraphe Twyla Tharp s’est servi de la musique de Bach pour mettre des mouvements sur une fugue, déclinée en 20 variations avec trois danseurs. Chacun d’eux représente un registre musical, soit la basse, l’alto et le soprano. La seule musique que l’on entend est le son de leurs pas sur une scène amplifiée.
Le chorégraphe suédois Johan Inger traduit le Köln Concert du pianiste de jazz Keith Jarrett, une musique libre, planante et extatique, en une danse pour un groupe de danseurs qui plongera le public dans un état de béatitude, nous assure-t-on.
Et pour clore le spectacle, une chorégraphie mariant la danse contemporaine et la danse africaine de Mthuthuzeli November est présentée en première mondiale.
Le 25 et le 26 juillet aura lieu la Soirée des étoiles. Deux chances de voir une distribution de danseurs et danseuses d’exception (au moment où j’écris ces lignes, il ne reste que quelques billets pour chacune de ces soirées). Vous y verrez des artistes du Ballet national du Canada, de l’École supérieure de ballet du Québec, du Boston Ballet, des Ballets Jazz de Montréal, de l’American Ballet Theatre et du New York City Ballet.
Jurgita Dronina, Ballet national du Canada. Crédit photo: Karolina Kuris
Le 27 juillet, Social Tango Project invite les amoureuses et amoureux du tango à vivre une véritable soirée au rythme de cette danse étroitement liée à l’Argentine, dans l’intimité d’une milonga recréée par la chorégraphe multidisciplinaire Agustina Videla. Au menu de cette soirée immersive : sur scène, dix danseurs et danseuses, quatre musiciens et un chanteur, des projections, ainsi que des photographies et un film documentaire de la photographe argentine Nora Lezano.
Social Tango Project. Crédit photo: Paola Evelina
Le 1er août, découvrez Bboyizm est une compagnie créée par Carzy Smooth, danseur, chorégraphe, formateur et leader parmi les plus importants en danse urbaine au Canada. En plus de vous exclamer à la vue d’éblouissants mouvements hip-hop, In My Body vous touchera par la thématique abordée, soit le vieillissement, une étape demandant courage et résilience dans la vie des b-boy ou des b-girl.
Le chorégraphe met donc en mouvements la confiance, la vulnérabilité et l’invincibilité dont doivent faire preuve ces artistes de danse urbaine au fil des années qui s’additionnent dans leur corps.
In My Body de Bboyizm. Crédit photo: Rita Taylor
Le 2 août, c’est au tour du directeur artistique, Guillaume Côté, de faire découvrir sa nouvelle création pour neuf danseuses et danseurs. Burn Baby, Burn aborde le déni des changements climatiques.
Sur scène, les corps, par leurs pulsations, expriment la chaleur qui augmente sur la planète ; le crescendo mènera à une apothéose soulignant l’urgence d’agir. Les mouvements de la compagnie Côté Danse se caractérisent par des lignes contemporaines et classiques, dans un athlétisme raffiné. C’est à découvrir.
Burn Baby, Burn par Côté Danse. Crédit photo: Marni Van Dyk
Les 3 et 4 août, avec son spectacle Contemporary Dance 2.0, le partenariat Gauthier Dance et Dance Company Theaterhaus Stuttgart présente une chorégraphie qui en vaut le détour, si je me fie sur la description qu’on en donne. Elle démarre en trombe et ne cessera que quand la lumière s’éteindra sur la scène. Les danseurs et danseuses forment et défont des groupes sur la chorégraphie et la musique électronique de Hofesh Shechter.
On aura l’impression d’assister à un rave qui exprime la danse contemporaine dans sa forme la plus pure, mais propulsée en version 2.0.
Contemporary Dance 2.0 par Gauthier Dance. Crédit photo: Jeanette Bak
Plusieurs activités s’adressant souvent à toute la famille sont gratuites et ont lieu à l’extérieur.
Au parc John-H.-Molson, accessible par la rue Viviane, à l’arrière du Chalet Pauline-Vanier:
Sur la Scène Desjardins au parc Georges-Filion:
Le FASS a lieu du 24 juillet au 4 août 2024. Pour ce qui est des spectacles en salle, achetez rapidement vos billets, car ça part comme des petits pains chauds ! Informez-vous pour la billetterie ici.
Bon festival ! On s’y croisera peut-être !
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