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La fatalité s’abat sans appel sur Jocaste, mère et épouse d’Œdipe, qui a porté dans son ventre son destin funeste. Dans cette adaptation du grand classique de la mythologie grecque, l’auteure uruguayenne Mariana Percovich donne la voix qui manquait à ce personnage. D’où cette courte pièce en vers où la régente de Thèbes est moins définie par son état de mère, et de reine tragique, que par sa condition de femme…
Aujourd’hui, l’impensable désir à l’heure de la maturité chez la femme demeure encore un tabou. C’est cet aspect qui interpelle et qui est au centre de la recherche d’André Brassard et de Julie Vincent. Dans cette démarche, la comédienne agit comme narratrice, elle personnifie tous les rôles et assume aussi, comme dans le conte oral, tous les degrés de conscience du récit. Julie Vincent s’approprie le mythe de Jocaste de façon contemporaine à partir des questions trop rarement soulevées dans notre société.
Au cœur de la pratique théâtrale de Julie Vincent se mêlent les générations et les disciplines artistiques. Ainsi, le grand André Brassard, accueilli pour la première fois à Espace Libre, met en scène ce solo. Julie Vincent s’est initiée à la narration orale l’an dernier à Casa de Letras, à Buenos Aires. Cette formation s’inscrit dans la transformation en conte de sa pièce Le portier de la gare Windsor, présentée en espagnol dans la capitale argentine en août 2010. Pour Julie Vincent, le projet Jocaste s'inscrit donc dans la continuité du mandat artistique de Singulier Pluriel: apprendre et transmettre au sein du voyage formateur. En 2006, avec le Théâtre PàP, Julie Vincent crée La robe de mariée de Gisèle Schmidt à Espace Go. En septembre 2007, en coproduction avec InterArte (Uruguay), Singulier Pluriel et l'Ambassade du Canada en Uruguay, elle dirigeait déjà cette même œuvre en espagnol à Montevideo (Uruguay), au Théâtre Victoria, avec des artistes uruguayens et canadiens.
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