Inscrivez-vous
Des offres exclusives et événements gratuits
Billets en Section B.
Une parole affamée et dévorante, revendicatrice et amoureuse, le combat d’un ogre de la langue contre toutes les portes fermées !
À corps perdu. Féroce coup de gueule contre l’engourdissement des consciences et le petit fascisme ordinaire, La Charge de l’orignal épormyable a marqué au fer rouge l’histoire du théâtre québécois. Dans une langue rebelle et novatrice, Gauvreau s’y révèle un fabuleux imprécateur dont l’oeuvre appelle un Québec nouveau, libre et désentravé. Le 9 août 1948, il y a tout juste 60 ans, le peintre Paul-Émile Borduas et un groupe d’artistes lancent le manifeste Refus global. Claude Gauvreau en est un des signataires les plus engagés. Il est poète, dramaturge et polémiste. Dix ans plus tard, il signe un autre brûlot violent et émouvant contre l’oppression et la terreur : La Charge de l’orignal épormyable, dans lequel un homme s’élance à corps perdu pour défoncer des portes fermées à double tour. Cet homme, alter ego de Claude Gauvreau, s’appelle Mycroft Mixeudeim. Il mesure six pieds six pouces. Il est grand et fort, mais pourtant, cet être pur et naïf a été transformé en cobaye par quatre analystes du comportement humain. Manipulé, blessé, livré à des jeux cruels, il fonce, tel un être fantastique et formidable, tel un orignal épormyable cherchant à échapper à sa prison psychique, cherchant à abattre les cloisons de son univers concentrationnaire.
Claude Gauvreau est l’un des auteurs fétiches de Lorraine Pintal. Après Le Vampire et la Nymphomane, opéra de Serge Provost sur un texte du poète, après Les oranges sont vertes et L’Asile de la pureté au TNM, la metteure en scène, soutenue ici par une distribution exceptionnelle — des acteurs et des actrices à la stature de géants —, poursuit son dialogue intense et vibrant avec ce puissant haut-parleur qui jamais n’a trouvé le repos jusqu’à sa mort tragique. Toujours, cet écrivain furieusement vivant s’est tenu debout et a fait face. Toujours Lorraine Pintal, délinquante par principe, ennemie des lieux communs et du statu quo, a fait entendre des oeuvres où le pouvoir est questionné, fissuré, mis en échec. Gauvreau — Pintal : deux orignaux prêts à empaler le conformisme et la tiédeur. La Charge de l’orignal épormyable : une invitation à abattre les cloisons.
Texte de Claude Gauvreau
Mise en scène Lorraine Pintal
Avec Éric Bernier, Céline Bonnier, Francis Ducharme, Didier Lucien, Pascale Montpetit, Sylvie Moreau et François Papineau
Vous devez être connecté pour donner un avis.
Connectez-vous ici.