Coproduction Transthéâtre + Plume blanche 

Codiffusion Espace Libre 

Un matin d’octobre, Joseph Dubé, un Amérindien dans la cinquantaine, reçoit un formulaire de réclamation financière du gouvernement fédéral pour les torts subis pendant son séjour forcé dans un pensionnat pour autochtones. Il décide alors de revisiter le chemin miné de son enfance en se rendant dans le pensionnat désaffecté qu’il a fréquenté durant les années soixante. Des souvenirs troubles viennent le hanter et, peu à peu, les fantômes de son passé prennent vie sous la forme de sept adolescents amérindiens qui incarnent ses anciens camarades au Pensionnat. 

Dans une série de tableaux oniriques et évocateurs, on plonge dans l’atmosphère aliénante d’un pensionnat en 1967 pour y découvrir cette méthode d’assimilation imaginée par les autorités politiques, administrée par des religieux. 

Les récentes excuses officielles et historiques du gouvernement fédéral aux anciens pensionnaires ont révélé pour la première fois à plusieurs la tragique réalité des pensionnats autochtones. Ces excuses ont aussi ouvert des plaies dans les communautés amérindiennes. En presque un siècle, plus de 100 000 enfants sont passés par ce système implacable. 

Pour la première fois sur une scène professionnelle, des adolescents autochtones revisitent ce passé tragique qu’ont connu leurs parents, grands-parents et arrières grands-parents.  

Pour évoquer l’atmosphère quasi carcérale dans laquelle vivaient ces enfants, les créateurs misent principalement sur l’évocation onirique, grâce à un travail sur la texture sonore, le geste et le corps. Les adolescents sur scène forment un chœur qui nous fait voyager dans ce lieu emblématique. 

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