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Leur jeunesse n’a d’égal que leur désir d’être et d’aimer. À l’école ou à la maison, elles ou ils ou iels tentent maladroitement de décoder leurs pulsions naissantes ou débordantes. Moritz, Wendla, Melchior, Martha et Otto se butent au silence assourdissant qui entoure leur éducation sexuelle. Leurs fantasmes peuvent-ils être criés au micro de la radio étudiante ? Assumés en plein jour ? S’incarner à la corde à danser ou dans une fusée Amazon ? Par dessus leurs épaules ou leurs claviers, les adultes se font du sang d’encre et balbutient leur propre libido. Dans la forêt avoisinante, la nuit condense la sève adolescente, elle amplifie les peurs sourdes et les libertés inassouvies.
De l’Allemagne du 19e siècle, celle du dramaturge Frank Wedekind qui a vu son œuvre d’abord censurée, jusqu’au Québec du 21e, l’éveil sexuel demeure teinté de tabous, tiraillé entre la découverte et l’inconnu, l’autorité et l’apprentissage, le plaisir et la culpabilité. Mais à qui sont nos corps, sinon à nous-mêmes ? À quelles saisons doit-on consentir pour s’appartenir pleinement ?
Par deux fois lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général (Porc-épic, Le poids des fourmis), l’auteur David Paquet fait sienne la pièce de Wedekind, à laquelle il insuffle tout son humour vorace, sa maîtrise du rythme et son amour pour les personnages au caractère bien trempé. Cette coproduction avec Le Trident, dont le créateur multidisciplinaire Olivier Arteau (Maurice, Pisser debout sans lever sa jupe) est maintenant directeur artistique, pulse de mille élans sensoriels et athlétiques, soutenus par les intuitions du chorégraphe Fabien Piché et de la scénographe Amélie Trépanier. Sueurs et frissons décomplexent cette incontournable éclosion.
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